19 mai au 05 juin 2013
La frénésie de Hong-Kong, les gratte-ciels de Shanghai, l’armée de terre de Xi’an, l'immensité de la Grande Muraille…
Sans cette fichue grippe aviaire H7N9 et ce Coronavirus venu de la péninsule arabique, c’est un carnet de voyage sur la Chine éternelle que je serais en train de vous écrire.
L’avenir nous dira si nous avons pris la bonne décision d’annuler à la dernière minute ce périple en Asie.
A la place, notre choix s’est donc porté sur la Floride, aux sud-est des Etats-Unis.
En fait nous avons tout simplemant anticipé notre prochain
projet qui devait initialement se faire au 1er trimestre 2014.
Malgré notre légitime déception d’avoir pris la décision d’annuler de
reporter la Chine, je pense qu’il y a pire comme plan B…
Et nous voilà donc repartis pour de nouvelles aventures en Amérique du Nord, pour la 3ème année de suite après NYC et Boston en 2011, et l’Est du Canada en 2012 !
Jour 1 : dimanche 19 mai 2013 : South Beach
C’est à Bruxelles, en Belgique, que notre périple débute. En effet, le Paris-Miami avec Air France nous revenait à 200€ moins cher par billet avec un enregistrement dans la capitale belge puis un Thalys jusque Roissy-Charles de Gaulle, par rapport à un départ direct de Paris. Encore une aberration comme notre société moderne en raffole !
Cette étape bruxelloise nous permettra ainsi d’assister à la sympathique mais très bruyante Gay Pride et de croiser notre Richard Virenque national dans le TGV, et ce à l’insu de son plein grès (copyright Mathilde).
Après un peu plus de 9 heures de vol, nous atterrissons à Miami, sous en généreux soleil (oui, cette chose ronde et jaune-orangée que nous ne voyons que très rarement depuis quelques mois en France et dans le Nord plus particulièrement !). Le pilote annonce 30°à l’ombre. Que c’est bon d’entendre çà !
Après 1H30 de patience pour le passage de l’immigration (merci les coupes budgétaires fédérales !), et un petit 20 minutes pour rallier l’aéroport jusqu'à nôtre hôtel situé à Miami Beach, nous voici enfin arrivé à notre premier point de chute, le Freehand Miami Hostel.
Un bus express relie directement l'aéroport à Miami Beach. C'est le numéro 150. 2,35$/personne. Comptez 20 minutes si ça roule(notre expérience à l'aller), une grosse heure si embouteillages(notre expérience au retour)...
Juste le temps pour nous de nous enregistrer et ni une ni deux, direction le charmant jardin tropical de l’hôtel, avec bar, musique, jeux de lumière et piscine. Ambiance cosy assurée. Il est plus de 18 heures et je fais trempette dans une eau à une bonne vingtaine de degrés. Que c’est bon les vacances au soleil !
Le début de soirée nous permet de faire une courte connaissance de South Beach by night…
Mais au fait, qu’appelle t-on sous la dénomination South Beach ?
Et bien, South Beach est la partie sud de Miami Beach, une ville à part entière faisant partie du comté de Miami Dade (comme Coral Gables ou Coconut Grove par exemple)
Pour simplifier, de la 1ère à la 22ème rue, c’est South Beach, avec son animation, son agitation permanente et ses bâtiments typiques du mouvement Art Déco des années 30 . Au dessus, c’est North Beach. Tout aussi animé mais un peu plus calme au soir tout de même.
Jour 2 : lundi 20 mai 2013 : South Beach
Jet-lag oblige, la veille le marchand de sable est passé à 21H, pas une de plus.
Jet-lag oblige, nous sommes debout à 3H du mat’ . C’est trop tôt, il faut absolument se caler au rythme floridien.
Après un petit-déjeuner cubain pris dans le jardin tropical de l'hôtel, direction la plage ; Comme nous sommes des gens raisonnables, on se dit qu’en exposant nos corps un tantinet blanchâtres une petite heure en début de matinée, on ne risque pas ou peu d’hypothéquer notre capital bronzage pour le reste du séjour.
A 5 minutes à pieds top chrono de notre hôtel, on trouve refuge juste à côté du poste de surveillance. Et voilà qu’arrive le cousin floridien du mythique Mitch Buchanan californien ! Au bout d’une bonne heure, nous remisons nos serviettes de plage et démarrons la remontée de la mythique Ocean Drive pour arriver dans le non moins fameux quartier Art Déco.
Importé d’Europe peu après la première guerre mondiale, l’art déco se caractérise par l’utilisation d’éléments décoratifs stylisés appliqués à des structures massives en blocs de béton (donc peu coûteuses). A Miami, il s’est cependant transformé sous l’influence du climat. Des motifs tropicaux sont venus orner diverses parties des édifices comme les portails, bas-reliefs, peintures murales…donnant aux immeubles un aspect allègre qu’accentuent davantage les matériaux contemporains (néons, moulures de couleurs vives, blocs de verre, mosaïques…)
Grâce à ses petits hôtels et ses immeubles résidentiels datant de la fin des années 1920 au début des années 1940, cette pittoresque enclave figura au palmarès des quartiers historiques américains dès 1979, chose quelque peu étonnante puisque ses 800 édifices Art Déco n’avaient alors qu’une petite quarantaine d’années.
On trouve ici la plus grande concentration au Monde de ce style de bâtiments.
Quand à Ocean Drive, il s’agit du cœur historique de South Beach. Une longue artère nord-sud qui borde l’océan atlantique et où résidents et visiteurs s’attablent aux terrasses des cafés ou restaurants de grands hôtels. Nous ferons l’expérience d’une bonne salade en terrasse chez l’un d’entre-eux.
Dans la foulée, nous entreprenons la remontée (toujours à pieds !) jusque Downtown par l’un des nombreux ponts géants reliant South Beach au centre-ville de Miami. Nous renonçons à ce projet en voyant au loin un impressionnant orage fonçait droit vers nous.
A la place, nous prenons direction de la pointe sud de South Beach pour passer devant la Marina puis remontons vers notre hôtel en passant par Washington Avenue, une rue commerçante qui propose un salon de tatouage tous les 50 mètres, record du monde battu je pense !
Au total, on a bien dû marcher une bonne dizaine de kilomètres depuis ce matin. Nous aurons bientôt l’occasion de nous reposer puisqu’en milieu d’après-midi le fameux orage se positionnera au dessus de nos têtes !
Pour nous remettre de toutes ces émotions, nous dinons le soir au Five Guys Burger, une enseigne pas inconnu pour nous car nous avions goûté aux délicieux burgers de cette petite chaine à Montréal en 2012. Déclaré meilleur resto de hamburgers en Amérique du Nord, rien que ça !
Notre QG du soir durant nos 6 jours (3 au début et 3 à la fin du voyage) à South Beach: Le "Pizza Bar" au 1627, Collins Avenue. Excellentes pizzas vendues à la part(Slice). Personnel excentrique mais non moins sympathique!
Jour 3 : mardi 21 mai 2013 : Miami Downtown
Ce matin nous nous réveillons sous une forte pluie après que la nuit eut été marquée par une mémorable tempête. Le ciel a grondé toute la nuit.
Les flashs météo de la télé annoncent le début de la saison humide, donc des tempêtes et ouragans...
A ce moment, on se dit que la journée va être gâchée par ce mauvais temps. C’était sans compter sur le temps changeant caractéristique des zones tropicales !
Au bout d’une bonne heure de pluie et de grisaille, le soleil se montre enfin. Cela tombe bien, c’est à ce moment que nous prenons la route vers le centre-ville de Miami. Après ¾ d’heure de bus, nous arrivons devant la Freedom Tower, l’un des rares monuments historiques de Miami Downtown, mais surtout devant l’American Airlines Arena, l’antre de l’équipe de basket des Miami Heat, le club de Lebron James, Dwane Wade et Chris Bosh, les « 3 Amigos ».
Le temps de faire quelques petites emplettes dans la boutique officielle et de récupérer les places pour le match de demain, mercredi, 1er match de la finale de conférence contre les Pacers d’Indiana.
Places réservées le jour-même du départ sans trop y croire…
Juste à côté de l’Arena se trouve le Bayside Marketplace, une marina remplie de magasins, échoppes et autres chaines de restaurants…bref, sans réel intérêt. A noter que c’est ici que se trouve le Hard Rock Café de Miami.
Pour découvrir ce tentaculaire centre-ville sans trop y laisser de force, nous empruntons le Metromover, une petite ligne de métro entièrement automatisée qui possède 2 particularités : C’est gratuit et le parcours se fait en hauteur et à découvert. Une façon originale de circuler à travers les innombrables buildings de bureaux ou d’habitations qui poussent encore comme des petits-pains malgré un contexte de crise…
Ce qui est impressionnant dans Miami Downtown, c'est cet impression de "vide" dans certaines artères. Des rues entières sans trouver une seule personne. C'est un peu "ville morte". En fait, il n'y a que des immeubles de bureaux, peu ou pas de magasins ou d'habitations. Par plus de 35°, tout le monde est confiné dans les bâtiments climatisés.
Quelle différence avec des villes comme New York ou San Francisco, où toutes les rues sont bondées de monde!
Audacieux que nous sommes, nous tenterons bien une ballade à pieds jusque Little Havana, le quartier cubain de Miami, mais nous serons avertis du danger dès notre entrée dans le quartier par un habitant du coin. Nous serons pris pour « target » (cible) nous répète t-il, tout en finissant ses phrases par « God bless you » (Que dieu vous bénisse »).
Vu l’accueil, nous retournons sur nos pas.
Le soleil ne semble pas vouloir nous abandonner en ce début d’après-midi. C’est le moment de rentrer et de foncer pour profiter un peu de la piscine de l’hôtel !
Freehand Miami Hôtel, 2727 Indian Creek
Drive, à hauteur de la 28ème rue: Ancien hôtel style Art déco, rénové avec
respect de l'existant. A 5 minutes d'Ocean Beach et 15 minutes à pieds d'Ocean
Drive. Arrêt de bus à 50 mètres de l'hôtel.
C'est aussi une auberge de jeunesse mais il y a également des chambres
individuelles, spacieuses et bien insonorisées. Excellente literie.
Espace piscine dans un jardin tropical avec transats, bar, fontaines...Ambiance
cosy à souhait, surtout le soir.
Seul point négatif, le petit déjeuner, identique pendant 3 jours: Café, Thé, jus
d'orange, fruits et des gâteaux cubains à la noix de coco, viande ou fromage.
Pas de pain, dommage.
Au final, un excellent rapport-qualité prix, surtout si vous y venez en semaine,
lorsque les prix sont au plus bas.
250$ pour 3 nuits soit 84$ la nuit TTC.
Jour 4 : mercredi 22 mai 2013 : Coral Gables et Coconut Grove
C’est sous un beau soleil que nous quittons South Beach en direction de Coral Gables, une ville indépendante faisant partie du grand district de Miami(comté de Miami Dade).
Pour cela, nous allons récupérer notre voiture de location à l’agence Dollars.
Comme prévu, alors que nous avions commandé une compacte premier prix, on nous amène une superbe Ford focus toute neuve. Le hic, c’est qu’il manque le « trunk », c'est-à-dire la plage-arrière. Embêtant car avec deux grosses valises à entreposer et cacher d’éventuels voleurs, ça ne le fera pas.
On devra donc faire un passage éclair par l’aéroport de Miami afin de changer de véhicule, l’agence à South Beach n’ayant plus aucune voiture à nous proposer. Heureusement, cela ne nous fait pas faire un gros détour et en même pas une heure, nous voilà avec notre nouveau modèle, une superbe Mazda 6, avec un gros et long coffre !
Le road-trip peut débuter!
Comme pour un road-trip dans Ouest américain, mon premier conseil est d'investir sur place dans une glacière, que l'on peut trouver dans n'importe quel supermarché genre Wal-Mart, CVS Pharmacy, Winn Dixie... Cela permet de stocker boissons et aliments frais à volonté. Et cela permet ainsi de réaliser de substantielles économies.
Coral Gables se situe au sud de Miami. Il faut se garer sur Miracle Mile ou Ponce de Leon Boulevard puis découvrir le centre-ville à pieds.
Outre de nombreuses zones résidentielles composées de superbes maisons, 2 gros points d'intérêts sur Coral Gables:
- Le Biltmore Hotel, qui était autrefois le plus prestigieux établissement hôtelier du sud de la Floride. L'architecte qui le conçut est le même que celui qui construisit le célèbre immeuble Waldorf-Astoria à New-York. L'architecture néo-méditerranéenne de cet édifice massif évoque la forme d'un gâteau de noce. Sa tour, quand à elle, est inspirée de la Giralda de Séville.
- La piscine vénitienne (Venetian pool): aménagée dans une ancienne carrière d'où l'on extraya la pierre calcaire qui servit à construire les premières maisons de la région, cette piscine d'allure fantaisiste fut conçue en 1922. Agrémenté d'un casino, de tours, de réverbères semblables à ceux qui bordent le Grand Canal de Venise, et de ponts piétonniers qui enjambent la piscine, c'est un site récréatif unique, ouvert aux résidents comme aux visiteurs. La piscine est vidée chaque soir et remplie d'eau provenant de puits artésiens.
Fin de la visite de Coral Gables vers 14H, marquée une fois n'est pas coutume par l’arrivée de gros nuages noirs. C'est parti pour des épisodes d’averses orageuses qui dureront jusque 17H.
Sans doute à cause de cette averse discontinue qui ne cesse de tomber depuis plus de trois heure maintenant, nous ne garderons pas un souvenir mémorable de notre passage à Coconut Grove.
Juste le temps d'un ravitaillement chez Johny Rockets et de quelques achats au petit centre commercial du centre-ville et nous prenons la route vers notre hôtel situé à Coral Gables.
Le clou de la journée est à venir : un match de play-off NBA entre le Miami Heat et les Pacers d’Indiana.
Je vais essayer de faire bref et simple pour les non-initiés!
Le nuit de notre départ, à Bruxelles, les Pacers d’Indiana venaient de remporter leur quatrième match de play-offs contre les NY Knicks. Cette victoire leur offrait ainsi les portes de la finale de conférence Est(il y a aussi une finale de l'autre côté des USA, à l'Ouest), face au champion NBA sortant, les Miami Heat.
Et le premier match de cette finale était prévu le mercredi soir. Ni une ni deux, une connexion wi-fi et le tour fut joué. Deux places dans la poche !
Mais cette soirée restera magique pour autre chose. Outre le fait qu’on assista à un match d’anthologie qui dura plus de 3H30( !), une guerre de tranchée, remportée 102 à 101 après prolongations par le Heat sur un panier au buzzer(c'est à dire "à la dernières seconde") de Lebron JAMES, star de l'équipe et fraichement élu meilleur joueur de la saison, le fait marquant s’est passé avant le match.
Alors que Mathilde et moi prenions quelques photos, c’est avec surprise que nous virent arrivé juste à côté de nous Shaquille O’Neal, l’ex-pivot star de la NBA des années 90 et 2000.
Puis, quelques secondes plus tard, arriva, entouré de vigiles, Charles Barkley, mon idole des années 1990 avec Michael Jordan.
Je sais pas si c’est de l’intuition ou non mais j’avais pris la peine d'emporter dans ma valise mon maillot de Barkley, époque Suns de Phoenix. Et je l’avais pris avec moi pour le match car la veille, en allant récupérer les billets aux guichets de l’Arena, un jeune américain m’avait expliqué que le match serait diffusé en direct à la TV nationale et que Barkley, Reggie Miller et Kenny Smith, tous d’anciens grands joueurs devenus de talentueux commentateurs, animeraient l’avant match sur un podium TV monté pour l’occasion.
Après plusieurs tentatives avortées(dont une parce que je n’avais pas de marqueur !), Charles Barkley me fis un signe de la tête et accepta de signer mon maillot. Quel souvenir ! Inutile de préciser que ce maillot collector a trouvé toute sa place dans un cadre, dans mon bureau. Sur eBay, il se vends environ 500€ signé...
Gables Inn, 730 South Dixie Highway, Coral Gables: Chambres propres mais sombres. L'hôtel est situé le long d'une route très passante, l'US1. Petit-déjeuner sommaire.
89$ TTC la nuit.
Jour 5 : jeudi 23 mai 2013 : Florida Keys et Key West
A cause de petits soucis de connexion internet, nous faisant perdre du temps pour réserver notre prochain hôtel à Key West, nous ne prenons la route en direction du sud qu'en fin de matinée.
La route reliant Miami à Key West est assez longue, environ 3H30 lorsque cela roule bien comme ce fut le cas pour nous, mais quelle route!
250 kilomètres d'asphalte au dessus des eaux turquoises et limpides de la baie de Floride. Des îles et îlots au noms paradisiaques et évocateurs traversés: Key Largo, Islamorada, Marathon...et au bout du bout: Key West, ville la plus au sud des Etats-Unis, située à vol d'oiseau à même pas 100 kilomètres de Cuba.
Refuge des pirates et des pilleurs d'épaves, des écrivains(ce fut le fief d'Hemingway), des militants de l'indépendance cubaine, elle exhale un parfum de liberté et d'indépendance assez unique. En 1982, des habitants proclamèrent la souveraineté de l'ile qu'ils appelèrent Conch Républic! Dotée d'un drapeau et d'institutions, elle délivre des passeports et possède une mini-armée!
Plus proche de La Havane que de Miami, Key West cultive une atmosphère bohème et un charme authentique, en dépit de son indéniable côté commercial.
Outre se perdre dans les ruelles de la vieille ville, la chose à ne surtout pas rater et le coucher de soleil à Malory Square en sirotant un cocktail : magique et inoubliable ! Une impression de bout du monde !
Délicieux hot-dogs sur Duval Street, à deux pas de Mallory Square: "Conch Schack". Une excellente adresse pour manger sur le pouce! Il faut absolument goûter au "Danger Hot Dog" et au "World Famous"!
Key West Bayside Inn, 3444 N Roosevelt Blvd, Key West: C'est un ancien Travelodge. Chambre spacieuse mais hôtel excentré. La vieille-ville est à 4 kms. Bons points: piscine avec coin jacuzzi, parking compris et petit déjeuner correct (possibilité de faire des gaufres). Un prix relativement correct pour Key West, qui reste un endroit extrêmement cher. Il faut essayer de privilégier l'une des nombreuses maisons d'hôtes présentes dans la vieille-ville, surtout en semaine.
124$ la nuit. Cela grimpe de 50% minimum le week-end.
Jour 6 : vendredi 24 mai 2013 : Key West
Nous commençons la journée par une promenade très intéressante dans la vieille ville de Key West.
On y découvre quelques-unes des plus anciennes et plus belles maisons de l’île, dont la plus célèbre : celle de l’écrivain Ernest Hemingway.
Le week-end à rallonge du Mémorial Day approchant à grand pas(le lundi est férié), la ville se remplit peu à peu.
Ayant eu un véritable coup de cœur pour Key West, nous aurions bien joués les prolongations une journée de plus mais les prix des hôtels ou des Guest House ont grimpé de manière vertigineuse : rien à moins de 150€-200€ la nuit !
Après un passage obligé au Conch Schack pour un délicieux "Danger Hot Dog", nous trouvons par hasard un petit coin de paradis, une petite plage en forme de crique : on se croirait dans une immense piscine. Eau chaude et peu profonde, le paradis !
Cette plage se situe à côté du monument symbolisant l’endroit le plus au sud des USA, le southernmost point.
Vers 17H, bien rougis par le soleil, nous reprenons à regrets le chemin du retour vers le continent le long de l’US 1.
Un retour marqué par un violent orage mais aussi par un impressionnant et magnifique double arc-en-ciel posé en plein large !
Ce soir nous poserons nos valises à Florida City, point d’entré de la partie sud du Parc national des Everglades. Demain, c’est chasse aux alligators !
Quality Inn, 333 SE 1st Avenue, US Hwy #1, Florida City: Rien d'exceptionnel mais bon rapport qualité-prix; Dans la ville, tous les autres enseignes(Ramada, Days Inn, Travelodge…sontà 90$) Présence d'une piscine et petit-déjeuner plus que correct.
71$ TTC la nuit.
Jour 7 : samedi 25 mai 2013 : Everglades National Park
Nous commençons donc la visite du parc national des Everglades par son entrée-sud, à hauteur de Florida City.
L’entré du parc est à 10$ par voiture et le billet est valable pour 7 jours.
Au premier arrêt, l'Anhinga Trail, nous sommes déjà vernis. On entend des bruits rauques et sauvages : les alligators sont au rendez-vous.
On en apercevra des dizaines, dont plusieurs de taille vraiment impressionnante.
Le parc est bien pensé, des passerelles en bois sur pilotis surplombent les marécages foisonnant d’alligators, de tortues, de pélicans, de bars floridiens…
Les voir d’aussi près, et en totale liberté, c’est franchement incroyable !
Nous continuons notre descente du parc par le Pa-hay-okee Overlook . De cette plateforme élevée s'offre une vue panoramique sur les marécages à perte de vue des Everglades.
Nous changeons notre plan initialement prévu, à savoir aller jusqu’au bout de la route, jusque la côte sud-ouest et la ville-terminus de Flamingo .
Nous jugeons en effet que cela fera beaucoup de route pour pas grand-chose, du moins pas grand-chose de plus que ce que nous venons de voir. Nous décidons donc de remonter le parc par l’US 41, qui contourne Miami, afin d’arriver à l’entrée Nord du parc, à Everglades City.
C’est dans cette ville que nous passerons la nuit. En effet, Everglades City est un point d’entrée au nord du parc et propose de nombreuses compagnies d’Airboat, des hydroglisseurs particulièrement propices aux déplacements dans les eaux peu profondes et marécageuses des Everglades. On a tous vu un film avec l’une ce ces étranges embarcations.
Ces compagnies, nous en croiserons des dizaines sur l’US41, le long de Tamiami Trail(autre nom de l'US 41) mais nous trouvons que cela fait vraiment piège à touristes, du fait de la proximité de Miami et de ces hordes de croisiéristes venus 2 heures pour entrevoir un bout des Everglades. Les bateaux peuvent accueillir des dizaines de personnes alors qu’un airboat « traditionnel » à une contenance de 6 personnes maximum.
Nous tenterons notre chance demain, au petit matin, à Everglades City.
Finalement, l’un des principal point d’intérêt sur l’US41 est la Shark Valley . Il s’agit d’un chemin de randonnée de 15 miles (24 kilomètres) que vous pouvez effectuer de 3 façons différentes : à pieds( mais prévoir 1 journée complète en plein cagnard), en vélo (location de vélo à 8,5$/H ; prévoir 3 heures pour parcourir les 15 miles) ou en tram (20$ pour une ballade de 2 heures).
Nous avons pris l’option du vélo. On a beau lire dans le guide ou sur les panneaux sur place de prévoir des stocks d’eau, à mi-distance, nous étions déjà à sec. Du coup, on a jamais été aussi content d’ouvrir une bouteille d’eau fraiche qu’à l’arrivée du parcours !
Mais cela valait franchement le coup. On se retrouve quasiment seul au bout du premier mile qui marque la fin du chemin pédestre. Le chemin longe un petit canal truffé de poissons et de quelques…alligators ; les libellules vous suivent pendant quelques secondes puis passent le relais à d’autres libellules…
De temps en temps, on croise un héron planté en plein milieu d’un marécage. Et au milieu de la boucle, un point de vue s’offre à vous ne guise de récompense. Dans la cime des arbres, on aperçoit alors une faune aviaire fabuleuse : aigles, hérons… On aperçoit même des crocodiles et alligators vue d’en haut.
Tout ça donne évidemment du courage pour entamer le chemin du retour…
Captain's table, 102 E. Broadway, P.O. Box 530, Everglades City: Hôtel sans charme particuliers mais bien placé dans la petite ville d'Everglades City. Piscine mais pas de petit-déjeuner(le seul de tout notre road-trip en Floride). Rapport qualité-prix plus que moyen. Il est vrai que nous y avons séjourné un samedi, qui plus est lors du long week-end du Memorial Day.
104$ TTC la nuit.
Jour 8 : dimanche 26 mai 2013 : Everglades National Park et Saratosa
Journée de transition aujourd’hui.
Point d’entrée nord des Everglades, Everglades City la bien-nommée, est assez bien représentée en compagnies d’Airboat(une petite dizaine). A priori, elles proposent approximativement toutes les mêmes tarifs.
Il faut bien regarder dans les supermarchés , stations services ou hôtels, car ils offrent des coupons de réduction pour certaines d’entre-elles.
Notre choix s’est porté sur « Everglades ans Totch’s Island Airboat Tours » car recommandé dans notre guide et nous avions justement récupéré un de ces fameux coupons.
Pour un tour d’une heure en aéroglisseur dans la mangrove locale, nous avons payé 69$ pour 2 personnes au lieu de 79$. Toujours ça de pris…
C’est vraiment à faire ! Même si nous n’avons malheureusement pas vu d’alligators du fait d’une trop faible profondeur d’eau(ce n’est que le début de la saison humide), la sensation de glisser sur l’eau à grande vitesse est géniale ! Notre capitaine, Cap’tain Joe Smallwood, alias Joe Petitbois, AKA "Joe le Taxi" fait le fanfaron et nous offre des beaux petits dérapages…et de belles petites frayeurs allant avec...
Et puis à défaut d’alligators, nous verrons tout de même des crabes à pinces bleus, des pélicans se posant sur le bateau et des ratons-laveurs venant chercher leur repas.
Cerise sur le gâteau, à la fin du tour, il est possible de tenir un jeune alligator dans ses mains !!!
Une fois remis de nos émotions, nous reprenons la route vers le nord de la Floride.
Nous passons par Fort Myers Beach, une station balnéaire populaire, remplie de touristes venus spécialement pour se détendre durant ce long week-end de Memorial Day.
Puis, en milieu d’après-midi, nous arrivons à destination à Sarasota, une charmante petite ville portuaire très prisée des retraités locaux, située sur le Golfe du Mexique.
En ce dimanche, c’est un peu ville morte. C’est l’occasion pour nous de se poser une demi-journée et de se promener le long de la marina.
Rodeway Inn, 5000 N. Tamiami Trail, Sarasota: Chaine de motel sans charme, en périphérie du centre-ville, comme la plupart des motels de Saratosa. 5 bonnes minutes en voiture pour arriver au centre-ville et à la marina. Dame à l'accueil très sympa qui nous a aidé pour commander par téléphone nos billets pour les studios Universal.
62$ TTC la nuit.
Jour 9 : lundi 27 mai 2013 : Saratosa et Universal Studios Orlando
C’est le mémorial day, l’un des rares jours fériés aux USA. C’est une journée de commémoration pour tous les soldats morts au combat lors des différentes guerres.
Nous partons à la découverte de la presqu’île de Lido Key, au large de Saratosa.
Pour y accéder, on passe sur un énorme pont qui vous amène à St Armand Circle, une première île où l’on trouve …des centaines de boutique de modes et d’art principalement.
John Riddling, directeur de cirque dans les 20’s, et véritable icône et mécène de la ville a créé cet endroit afin d’éviter à sa femme de déplacer jusque Palm Beach, sur la côte est de la Floride.
A Sarasota, tout rappelle Mr Riddling : des rues, des boulevards, des avenues, des places, des statues à son nom ou son effigie, mais aussi un célèbre musée d'art, le plus grand de l’état.
A 5 minutes à pieds de St Armand Circle, la plage de Lido. Il y’a foule mais comme la plage est immense, on n’a pas la sensation d’être serré comme des sardines comme sur la côte d’Azur…
L’eau est franchement bonne, transparente comme une piscine et ce sable...! Fin et blanc comme rarement vu ! Un mélange de sucre et de farine!
Nous n’y restons qu’une bonne heure car il fait plus de 30 degrés à l’ombre(mais il n’y a pas d’ombre), trop pour nous.
Dans les rues adjacentes à la plage, nous nous promenons au milieu de résidences au luxe et au raffinement inouïe !
En début d’après-midi, après cet intermède fort reposant, nous prenons la route du nord en direction d’Orlando et des Studios Universal plus précisément, où nous avons prévu de rester 3 jours.